Bonjour Petit Homme.
Tu te demandes sans doute qui te parle.
Regarde sous tes pieds. C’est moi, la Terre.
Tu sais, cette grosse planète ronde réchauffée par le Soleil, l’immense
caillou sur lequel tu vis.
Aujourd’hui, je me confie à toi car je suis malade, très malade.
J’ai de la fièvre.
Du coup, mes océans sont trop chauds, la glace de la banquise fond et l’ours
polaire pleure.
Le souffle du vent est parfois trop fort et détruit tout sur son passage :
plus de maisons, plus de forêts.
Dans certaines régions, la pluie tombe trop : tout est noyé.
Dans d’autres régions plus chaudes, la pluie tombe moins et les plantes et
les humains ont trop soif.

Petit Homme, regarde le ciel. C’est magnifique de voir les nuages, les oiseaux
qui volent. Respire ! C’est bon l’air qui entre dans ton corps, enfin pas celui qui sent
mauvais les gaz de voiture !Sens le parfum des fleurs, touche l’herbe, caresse le tronc des arbres, tu
sens la vie qui circule ? Tu sais que le hibou y habite, les fourmis, les abeilles,
les chenilles et plein d’autres animaux aussi. Mets tes pieds dans la mer, c’est frais. C’est la maison des poissons, des
crabes, des baleines, des tortues, des phoques… et c’est là qu’ils trouvent
leur nourriture. Petit Homme, je m’inquiète.
Si tu n’essaies pas de me guérir, les animaux vont tomber malades, les
plantes et les humains aussi.
J’ai besoin de toi, Petit Homme. Il faut que tu me soignes. Tu vas avoir besoin
de l’aide de tous les petits hommes et de tous les grands hommes aussi. Mais
eux, ils n’entendent pas toujours mes appels. C’est pour ça que je te parle, à
toi, Petit Homme, car tu sais encore regarder, sentir, toucher et tu n’as pas
besoin de grands voyages en avion, de beaucoup de jouets, de vêtements
chers, du dernier téléphone pour être heureux. Tu as besoin, comme moi,
d’amour, d’attention et de simplicité. Petit Homme, ça me fait trop mal les trous qu’on creuse dans mon sol pour
aller chercher le pétrole ou le charbon.
Ça me fait trop mal les arbres qu’on coupe ou qu’on brûle pour faire des
jardins très très grands. Ça me fait trop mal le plastique qui flotte dans les océans parce qu’on en
fabrique trop et qu’on le jette n’importe où ; il salit les rivières et étouffe
les poissons. Alors, Petit Homme, je compte sur toi pour inventer la nouvelle vie des
hommes, celle qui respectera la terre, l’air, l’eau, les arbres et les animaux
et qui prendra soin de tous les humains.

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